Opinió

 

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Vicent Partal

15.06.2012

Nous ne sommes pas eux (Lettre à nos amis européens)

Je sais que le comportement des politiques espagnols vous surprend, en particulier celui du gouvernement.Ils agissent de manière totalement irresponsable alors que nous vivons une crise importante. Une irresponsabilité qui a causé de graves problèmes que maintenant nous devons tous résoudre. Mais je ne suis absolument pas surpris, cela fait des dizaines d'années que je la subis.



Tous ces évènements qui vous semblent si surprenants, ne me surprennent absolument pas. Les citoyens de la Catalogne, du Pays Valencien et des Iles Baléares, supportons depuis des années leur étrange manière de faire. Je vous rappelle, juste comme anecdote, que pendant qu'ils continuent de construire des lignes de TGV à destination de petites villes isolées, Valence et Barcelone continuent d'être reliées par une seule voie ferrée conventionnelle, même si elles contribuent au PIB de l'état espagnol à hauteur de 55% et à 60% du trafic de marchandises.



Cette absurdité économique est une parmi d'autres. Et elles ont toute une seule raison: même si on peut le croire, l'Espagne n'est pas un pays moderne. C'est encore et toujours un pays terrorisé para son identité nationale. L'Espagne est encore et toujours un pays où le nationalisme, son nationalisme peut justifier les décisions les plus aberrantes, même si elles vont contre toute logique et contre l'Europe. Je reviens au premier exemple: bien que le corridor méditerranéen soit prioritaire pour la Commission Européenne, le gouvernement espagnol refuse d'y investir un seul euro et s'obstine à vouloir construire un corridor central qui passe par Madrid mais que l'Europe ne veut pas.



Nous vous l'avons déjà expliqué maintes fois. Ça et la spoliation fiscale de nos ressources, et l'agression continue à notre identité, en particulier à la langue catalane, qui les obsède de manière maladive, et la faible qualité de la démocratie espagnole. C'est normal que vous pensiez que j'exagérai, maintenant, vous le voyez. Vous avez vu ses défauts et maintenant vous les subissez comme nous les subissons depuis des années.



Notre société vit un moment primordial, en particulier la Catalogne où la volonté de constituer une république souverraine est actuellement majorité. Nous savons que notre futur dépend uniquement de nous, et nous déciderons démocratiquement ce qu'il en sera. Mais aujourd'hui, je vous demande de prendre note de leur attitude, car je suis sûr que cela vous permettra de comprendre notre volonté de ne plus leur être subordonnés. Mais, surtout, je vous demande de ne pas vous confondre, ni nous confondre, nous ne sommes pas eux.

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